ICASA Young Writers Series - Winners
Marvyng Assy-Assamoua, Côte d'Ivoire
Winner - Mental Health
My Story
À toi qui me trouvera avec mon beau collier, Ne me le retire pas. Maintenant tout va mieux. Les suçons de cette corde m'étaient bien douloureux Mais tellement agréables... J'en ai tellement rêvé. Mais je le sais très bien, tu me l'enlèveras. Comme à ton habitude, tu ne m'écouteras pas. Mais ce qui me rassure, tout sera terminé. Mais d'abord avant ça, laisse moi te raconter [ Comment ça s'est passé...
Ce soir-là, finalement, j'en ai été lassé ; Les ruisseaux sous mes yeux ont fini par séché. Météo si changeante, dans mes yeux toute la pluie A laissé sa place à du brouillard toute la nuit. J'ai parlé à la nuit, hier avant le sommeil. Ces ruisseaux qui perlaient en cachette tous les soirs, Ces ruisseaux qu'elle cachait pour ne pas qu'on les voie Elle, n'a fait que les voir mais d'un très mauvais œil... « Tout ça finira mal » a-t-elle finit par dire Avant de s'en aller, accrocher des étoiles À son doux manteau bleu pour espérer me voir Éviter la bêtise, éviter de faire pire. Elle s'inquiétait tant pour le fantôme que j'étais, Errant et invisible à l'œil nu des humains, Ces humains qui l'oreille ne prêtent jamais très bien Ils ne pourraient pas voir le malheur s'il était [ De chair.
Pourtant je les aimais, ces humains si étranges. Alors je souriais pour ne pas gâcher leurs [ photos.
On riait tous ensemble, sans même regarder l'heure Avant de me rappeler que je perdais au change. Ces jolis tatouages que m'ont faits toutes ces lames Que je leur ai caché pour ne pas inquiéter, Ils ont juste apprécié. « Tu attireras les femmes » M'a dit ce jeune garçon. J'ai l'air un brin gangster. Et puis je suis rentré, fatigué de sourire, Épuisé de ce manque, de ce trou dans le cœur.
Ce vide qui s'accentue quand je joue à l'acteur, Ce truc qui continue à chaque jour me pourrir. Ce soir-là, j'ai eu mal beaucoup plus fort qu'avant. Je ne respirais plus et mon âme suffoquait. Pourquoi aurais-je encore dû tout ça supporter ? J'en ai même oublié souvenirs d'auparavant, Avant qu'il n'y ait ce vide, ce creux dans la famille. Que les regards du monde me dévorent, tous curieux, Que je finisse par boire tristesse jusqu'à la lie, Que je pense à finir avec ce petit jeu... Et la nuit se cacha pour pleurer son ami Elle seule m'avait vu faire, m'offrir ce collier Je l'avais fait moi-même avec mes draps de lit Et je l'ai porté, sans même pas hésiter.
Et j'ai senti sur moi les suçons de la fée, Et malgré la douleur, j'en ai été accro Abandonnant mon souffle, qui me fuyait plus tôt, Abandonnant conscience, qui tenta de lutter Abandonnant ma vie, ma plus fidèle amie, Ma plus fidèle conquête, ma plus fidèle ennemie Et j'ai fermé les yeux pour ne plus jamais Regarder ce monde d'où je me suis enlevé ...